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Hourloup' Revengers

Zinguinchor Hourloup' Revengers, Ultraball 2100
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Tony Patel : "Une carrière bien remplie"
Détenteur du record du plus grand nombre de matchs joués (117 matchs d'ultraball en pro avec les Hourloup' Revengers, dont 90 en Platinium), le joueur kenyan Tony Patel a décidé à 28 ans de mettre un terme à sa carrière...

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Dernier rescapé de la grande équipe d'Hourloup' qui accumula 3 titres de Champions et 2 Supercoupes entre 2100 et 2102, il était naturellement devenu le capitaine de Ziguinchor depuis 4 ans, continuant de traîner sa légendaire combativité dans tous les stades du monde. Bloqueur lourd dans la plus pure tradition (400 plaquages réussis), mais ne rechignant jamais à manier la balle quand l'occasion se présentait (12 buts, 16 bonus, 18 passes et 8 interceptions au cours de sa carrière), il laissera à coup sûr un vide sur le terrain mais aussi dans les vestiaires, où beaucoup le considéraient comme "le grand frère". A l'heure de tourner la page, Tony Patel jette avec nous un regard rétrospectif sur sa carrière, non sans une pointe de nostalgie et d'émotion...

Propos recueillis par Iva Tounoudire

- Alors Tony, cette fois c'est fini ? Pourquoi prendre cette décision de raccrocher alors que tu n'as pas 29 ans et que tu pourrais sans doute apporter encore beaucoup à l'équipe la saison prochaine ?

- Cela fait des années que ma décision était prise. Je voulais arrêter à 28 ans, comme l'avaient fait avant moi Austin Ekeji, Paul Aikhoje et Lamine Sakho... Bon ok, moi je ne pars pas sur un doublé, mais j'ai vécu pas mal de belles choses quand même. Je sais que ce ne sera pas facile pour l'équipe de me remplacer et que je ne pars pas au meilleur moment pour eux, mais je fais confiance à Patou et Enrique pour maintenir l'équipe à flots. Il y a de bons jeunes qui poussent aussi. Je n'ai aucune inquiétude pour l'avenir d'Hourloup'.

- On a tout de même du mal à imaginer qui pourrait te succéder comme capitaine la saison prochaine ? Plusieurs joueurs ont été plus ou moins désignés comme tes successeurs les saisons passées, on pense notamment à Andrew Kategaya et Isidore Katika, qui représentaient un peu la tradition maison, or finalement ils ont quitté Ziguinchor...

- Après Ekeji, Haruna et moi, La tradition ce serait naturellement d'avoir encore un Africain comme capitaine, mais bon, ça peut changer. Prenez Bert Van de Vaart ou Alam Sadegian, cela fait un moment qu'ils sont là, ils sont parfaitement intégrés à l'équipe. Bertie a plus d'expérience et c'est le meneur dans les combats. Alam a du caractère et il sort du centre de formation... L'un et l'autre feraient de bons capitaines je pense.

- Commment ressens-tu l'évolution de l'ultraball depuis tes débuts jusqu'à aujourd'hui ? Cela a beaucoup changé sur le plan tactique notamment ?

- Ca a bougé sur tous les plans ! Tactiquement, c'est sûr que cela a pas mal évolué. Maintenant, toutes les équipes de Platinium se tiennent d'assez près, et d'ailleurs il n'y a pas de grosse différence avec le haut du panier des autres divisions : encore aujourd'hui, y a régulièrement des équipes qui montent de Golden et qui arrivent à finir très haut en Plat'. C'est sutout les défenses je trouve, elles sont plus rigoureuses qu'avant, ça joue hermétique derrière et beaucoup de coachs sacrifient presque toute idée de contre-attaque. Dans ces cas là, c'est pas évident de mettre une défense comme ça hors de position !

Les attaques aussi sont devenu plus rigoureuses, un peu trop même, des fois je trouve que ça manque franchement de variété ! Même pour les rares attaques en passe qui restent, il y a quelques 'standards' qui se sont imposés et ça se ressemble beaucoup. Bon, c'est un peu inévitable.

Et puis je vais te dire, y a aussi les contrecoups de la médiatisation du jeu, on peut pas avoir le beurre et espérer niquer la crémière avec ! Pour chaque match aujourd'hui, on te décortique tes perfs avec touplin de détails. Si une équipe essaye de produire un shéma de jeu sortant de l'ordinaire, ça va vite se savoir et après deux-trois matchs maxi, elle ne surprendra plus personne. Si tu ajoutes au départ un ou deux matchs d'approximation à mettre au point la tactique en question, bah tu te rends vite compte que c'est se donner beaucoup de travail à l'entraînement pour pas grand chose comme résultat sur le terrain... T'en reviens vite aux fondamentaux.

- Dont le fameux blitz ou "love train", qui a marché du tonnerre toute cette saison en Platinium ?

- Ouais, mais bon. Nous au moins, les soldats du block, on est propres, on a rien à se reprocher. Quand tu vois le regard de certains blitzeurs, tu te demandes ce qu'ils prennent avant le match... Quand ils te glissent entre les mains, tu te le demandes encore plus !

Tu sais combien il valait en Esquive Austin Ekeji pour sa dernière année, la saison où il bat le record de points ? Il tapait dans les 50, et pareil en vitesse. Aujourd'hui, avec ce niveau là en réactif, ton blitzeur il est juste bon à se chercher une équipe de Golden ou de Silver !!... Nan, je pense qu'aujourd'hui l'Ekeji on lui demanderait simplement de jouer bloqueur. Parce que dans les jeunes générations, je voudrais pas dire, mais t'en trouves pas beaucoup qui en ont, si tu voix ce que je veux dire...


- Pour en revenir à ta carrière, quels sont les meilleurs souvenirs que tu conserves de tous ces matchs que tu as disputés ?

- Il y en a touplin ! J'ai des souvenirs de plaquages décisifs sur des monstres de la balle comme Anderson ou Amato...

Mais le block j'ai pas trop de mérite, c'était mon boulot en quelque sorte, quand je voyais arriver un gars en face, je savais qu'il n'avait pas le droit de passer...

Ce qui m'a le plus marqué finalement ça reste les "extras", par exemple quelques-uns des buts que j'ai mis, surtout qu'en général ce n'était pas à moi de les mettre, huhu... Pour ma première saison, j'avais même réussi à marquer un but direct après avoir récupéré une balle qui traînait sur la case bonus, je me demande encore comment j'ai pu la mettre au fond !

Les souvenirs les plus forts, c'est quand tu marques le but de la victoire dans un grand match, par exemple à l'avant-dernière journée 2104, quand on gagne 5-0 chez les Richter de Demyanenko (leur seule défaite cette saison là, quand ils ont été champions) grâce au but que je marque tout à la fin...

Les deux buts que j'ai mis cette année resteront aussi comme de grands moments, notamment le premier, à Anchorage, quand je m'en vais défier Manninen pour clôturer ce match de folie... On gagne 20-0 au Pain Park avec 4 buteurs différents, c'est le genre de truc qui n'arrive qu'une fois, tu sais que tu ne pourras jamais l'oublier.

Et puis sinon il me restera tous les à-côtés, des trucs pas croyables comme la fièvre du derby, des séances d'entraînement délirantes au petit matin, des tournées à l'autre bout du monde où tu te rends compte que même là-bas les gens ont entendu parler de toi et te reconnaissent quand tu arrives avec le blason d'Hourloup' sur le dos...

- et les kills ?

- Ah non, ça c'est pas trop mon truc, j'ai dû en avoir un seul de compté dans toute ma carrière. Et pour être franc, je ne saurais même plus te dire contre qui c'était ! Je suis un peu de la old school tu vois : tu t'arraches pour bloquer l'adversaire par tous les moyens, mais si c'est un faible des bronches, c'est pas très sport de t'acharner sur lui.

- As-tu des regrets au terme de ta carrière ? Au final, Hourloup' n'a pas gagné grand chose ces dernières saisons...

- Non, aucun regret. Une fois que tu as tout gagné plusieurs fois, tu relativises, tu passes à autre chose. En tant que capitaine, le message que j'essayais de donner c'était surtout par rapport au public, les gars qui payent pour venir te voir jouer et t'encourager, tu as le devoir de te sortir les tripes pour eux, de tenter des trucs nouveaux aussi, sinon c'est pas la peine, ils pourraient tout aussi bien rester peinards chez eux à se rediffuser l'enregistrement du dernier match... Bon, je dis pas qu'on a réussi tout ce qu'on voulait, mais l'important à la fin de l'année, c'est de pouvoir encore se regarder dans la glace en se disant que cette saison en valait la peine.

Après, dans le détail, quelques déceptions par-ci par-là bien sûr, mais c'est normal. Par exemple, cette saison, j'aurais aimé être aligné contre les Darks lorsque nous les avons rencontrés au 7e tour. Même sur les rotules, croiser Bob Anderson une dernière fois... Au classement, nous étions alors juste derrière eux à 1 pt du trio de tête, il aurait fallu tout donner sur ce match plutôt que de vouloir gérer. Cette défaite a été un coup d'arrêt, on a eu du mal à s'en remettre.

Heureusement, la victoire au Whisky Road à la dernière journée a sauvé la fin de saison. Cela fait 7 ans que j'attendais de revenir jouer en Ecosse, il a fallu que ce soit pour mon dernier match, et que je marque le but de la victoire !

J'en avais les larmes aux yeux. Franchement, je n'ai pas à me plaindre : j'ai eu une carrière bien remplie et la chance de vivre jusqu'au bout des moments fabuleux...


- Si on te demande quelle est l'équipe et quels sont les joueurs que tu as rencontrés le plus souvent durant ta carrière, tu connais la réponse ?

- Haha, tu me poses une colle là ! L'équipe la + ancienne en Platinium avec nous, ce sont les All Darks je crois, mais j'ai raté une ou deux éditions du 'Classico'. C'est peut-être contre Les Oscillators que j'ai joué le + souvent, eux aussi sont là depuis très longtemps... et je dirais 'Quaterback' Hidayat comme joueur que j'ai affronté le + de fois, avec peut-être des bloqueurs de l'époque Richter : 'Dread' Claesen, Nico Mainaky ?

[Bingo pour Hidayat ! Réponses exactes : voir les statistiques à la suite de l'article]

- Une dernière question avant de se quitter... Quels sont tes projets désormais ? On t'imagine mal couper complétement avec le monde de l'ultraball...

- Ouais, je vais peut-être choper à mon tour la maladie des anciens joueurs : me reconvertir dans l'encadrement, hahaha ! Mais y a aussi Austin Ekeji qui m'a demandé de monter une émission avec lui, ça me tente bien. On pourrait me revoir sur les écrans, héhéhé...

- Ce n'est qu'un au-revoir alors... Bonne route et à bientôt !

- Au-revoir et merci à tous !

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ANNEXES : La Carrière de Tony Patel en chiffres


La "fiche technique" du joueur :

Nom :
Patel
Prénom : Tony
Date de Naissance : 8 août 2079
Lieu de naissance : Nairobi
Nationalité : Kenya

Eval. caractéristiques : Ini 21 ; Com 52 ; Esq 21 ; End 45 ; Con : 52 ; For : 52 ; Tir : 34 ; Pas : 34 ; Int : 18
Taille : 190 cm

Les statistiques :  

http://ultraball.ludimail.net/index.php?page=ub2100_stat2&player=116

Détail des matchs joués :

- Championnat Platinium : 90
- SuperCoupe : 20
- Amical : 7
- Amical SummerCup : 6

Total matchs officiels : 117 (quart-temps : 302)

A joué toute sa carrière à Ziguinchor, de 2100 à 2107.

Nombre total de partenaires cotoyés en match : 33

Partenaires les plus fréquents :

Au nombre de matchs en commun :
68 Ismael Belayneh (+3 en amical)
59 Aikhoje Haruna (+3)
57 Van de Vaart Bert (+13)
57 Enrique Maass (+6)
52 Sadegian Alam (+10)
50 Ekeji Austin
47 Aikhoje Paul
45 Sakho Yerim
44 Katika Isidore (+9)
39 Katongole Willy (+8)
30 Obiamiwe Odion
29 Vervoort Aimé (+5)
27 Ahmed Hossam (+1)
22 Kategaya Andrew (+5)
22 Dao Tidiani
21 Hunter David (+3)
19 Aranka Oladapo
11 Hamam Hany (+3)

Au nombre de quart-temps en commun :
172 Van de Vaart Bert (+40 en amical)
155 Enrique Maass (+17)
116 Sadegian Alam (+27)
103 Ekeji Austin
96 Aikhoje Paul
85 Aikhoje Haruna (+7)
49 Vervoort Aimé (+2)
46 Sakho Yerim
45 Katongole Willy (+8)
42 Ismael Belayneh (+7)
39 Katika Isidore (+10)
39 Kategaya Andrew (+12)
28 Hamam Hany (+8)
24 Ahmed Hossam


Nombre d'équipes différentes rencontrées : 45

Equipes le plus souvent rencontrées :

8 : Oscillators
6 : Auckland All Darks (+1 amical)
5 : Ost-Berlin Richter (+1)
5 : Berlin Chaos All Stars, Poitiers Dragstarz, Bobo-Dioulasso Etalons Mécaniques, Bamako Etoile Rouge, Samarkand Panzers, Killmarnock Sudden Death
4 : Milwaukee Thunderbirds (+1), Barcelone Hardland Devils, Robok Robok Bulldoze, Helsinki Vikings
3 : San Diego Black Chaos, Roma Dei In Machina, Anchorage Killa Clowns

Nombre de joueurs adverses rencontrés : 415 (+ 106 en amical)

Joueurs adverses le plus souvent rencontrés :

Au nombre de matchs :
8 : Hidayat Flandy 'Quaterback', Stockholm Oscillators
7 : Alvarez Rafael 'L'Espagnol', Stockholm Oscillators
7 : Gioja Diulio, Stockholm Oscillators
6 : Leaper Kane (+1 en amical), Auckland All Darks
6 : Mainaky Nico (+1), Ost-Berlin Richter / Samarkand Panzers / Kiev Smirnov
6 : Lomu Alastair, Stockholm Oscillators
6 : Yarmola 'Le Baobab', Bobo-Dioulasso Etalons Mécaniques / Poitiers Dragstarz

5 : Claesen 'Dread' (+1), Berlin-Est Richter / Anchorage Killa Clowns ; Angara David 'The Hobbit', Bobo-Dioulasso Etalons Mécaniques / Killmarnock Sudden Death ; Levene Tim, Berlin Chaos All Stars / Poitiers Dragstarz / Ushuaïa Blue Lizards ; Brambilla Luigi, Gervasio Alexandre, Neilson Bob et Snape Mark, Berlin Chaos All Stars ; Kubot Grzegorz 'The Rock', Odumbe Thomas 'Silure', Bobo-Dioulasso Etalons Mécaniques ; Echavarria Fabio 'King', Meyers Jeremy 'La Grande Goule', Poitiers Dragstarz ; Fournier Cedric, Hsghenas Farad, Samarkand Panzers ;

4 : Ignatov Gurbanguly (+2), Hellville Assassins / Milwaukee Thunderbirds ; Johnson Bob (+1), Hjelmeset Erling (+1), Gislasson Gyilfi (+1), Milwaukee Thunderbirds ; Anderson Bob (+1), Palacios Florin (+1), Auckland All Darks ; Demyanekno Grigoriy (+1), Ost-Berlin Richter ; Bogdanovic Nihad, Gabulov Viktor, Kallai Pal, Korshunov Ian, Niculae Theodor, Robok Buklldoze ; Valdes Victor 'Fusion', Alonso Arnal 'Brisecrane', Lindoso Jesus 'Preacher', Niedermayer Helmut 'Doberman', Killmarnock Sudden Death ; Di Sano George 'Le Poulpe', Wikke F. "Guardian', Ulfarsson Bjorn, Tong Z., Stockholm Oscillators ; Antonetti Rolando, Winkelhock Henry, Schneider Dieter, Barcelone Hardland Devils ; Amato Pedro, Dyachok Ivan 'Captain', Samarkand Panzers ; Walcha Kenenisa, Okike Bunmi, Bamako Etoile Rouge ; Johansson Anders, Helsinki Vikings ; Mariko Aboh 'Golden Fingers', Bobo-Dioulasso Etalons Mécaniques ; Marques Ingo, Poitiers Dragstarz ; Ratsimbazafy Joseph Berlioz, Poitiers Dragstarz / Johannesburg Phoenix ; Voeller Dieter, Berlin Chaso All Stars

Au nombre de quart-temps opposés :
24 : Hidayat Quaterback
23 : Alvarez L'Espagnol
19 : Leaper Kane (+4 en amical)
19 : Lomu Alastair
18 : Mainaky Nico (+2)
15 : Gioja Diulio
14 : Fournier Cedric
14 : Yarmola Le Baobab
13 : Claesen Dread (+4)
13 : Anderson Bob (+3)
13 : Johnson Bob (+3)
13 : Di Sano Le Poulpe
12 : Meyers La Grande Goule

Joueurs adverses rencontrés sous les couleurs du plus grand nombre d'équipes :

3 (+1 en amical) : Van der Eycken Michel, Barcelone Hardland Devils / New-Delhi Cyber Shaolin / Lyon Rapidz Lyons / Hellville Assassins
3 : Levene Tim, Berlin Chaos All Stars / Poitiers Dragstarz / Ushuaïa Blue Lizards
3 : Orta Oskar, Salleboeuf Moa-Soneuz Bateuz / Auckland All Darks / Berlin-Est Richter
3 : Mainaky Nico, Berlin-Est Richter / Samarkand Panzers / Kiev Smirnov

Ecrit par Iva Tounoudire, le Jeudi 29 Décembre 2005, 19:14 dans la rubrique Articles & interviews.

Commentaires :

Auteur non identifié
26-06-07 à 18:17

Super article !

Warner


 


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